Far Motherland ● Armenia
Au croisement de la petite et de la grande Histoire, l’Arménie est une terre vivante et mystérieuse. Riche d’une histoire multimillénaire, ses vieux monastères, nimbés de mystères, semblent assoupis, éternels devant les turpitudes des siècles.
La jeune république d’Arménie, indépendante depuis 1991, reprend son souffle quand il s’agit de regarder le chemin parcouru. Ici chaque Arménien porte en soi le poids de son histoire. Le génocide perpétré en 1915 reste un traumatisme vif malgré le siècle écoulé.
Depuis cela, la route est restée sinueuse. L’embargo turc, les années de communisme au sein de l’URSS, le tremblement de terre de 1988 qui fit 30 000 morts, ou encore la guerre contre l’Azerbaidjan au sujet du Haut-Karabagh (Artsakh)… La litanie des épreuves a endurci le peuple arménien.
Plus près de nous, en 2015, année de centenaire du génocide, l’afflux de réfugiés arméniens de Syrie fuyant l’Etat Islamique, et souvent descendants des rescapés des « marches de la mort » de 1915, nous interpelle comme un clin d’œil macabre de l’Histoire.
Le pays porte encore les stigmates des années sous l’influence soviétique. A la chute de l’Empire, les inégalités y ont progressé selon le schéma tristement banal des ex-républiques d’URSS. Les oligarques ont prospéré, créant des disparités, vampirisant parfois les richesses. Les plus vieux regrettent ce temps béni où tout le monde mangeait à sa faim, où demain n’était pas une inquiétude.
L’Eglise a également pu reprendre sa place centrale dans la société, ce qui n’était pas le cas durant les années soviétiques. Première nation chrétienne de l’Histoire, l’Arménie est fervente croyante. De tout temps c’est l’Eglise qui a cimenté les relations sociales entre Arméniens, dans tous les pays de la diaspora, et insufflé l’espoir auprès de ceux qui souffraient.
Aujourd’hui en Arménie, la vie s’écrit au présent...
Et pourtant..souvent il faudra aussi partir, si l’on trouve l’occasion. En Russie, aux Etats Unis, en France….chez un cousin, un oncle, un fils…et rejoindre ainsi la diaspora, dont le nombre dépasse désormais la population vivant au pays.
Et pourtant… Au pied du mont Ararat, l’Arménie reste généreuse, souriante et pudique.
Un vent de conscience balaie le pays. Ca et là, des défenseurs de la démocratie, des idéalistes, se font quand-même entendre, malgré la répression terrible qu'exerce le régime.
Le pays s’ouvre, le tourisme se développe, la jeunesse s’investit dans son avenir, s'engage. Les raisons d'espérer sont multiples.
En Arménie, la vie reste dure. On y souffre, et on y rit aussi.
Mais il faudra survivre, puisque tel est le sort des Arméniens. Juste une épreuve de plus...
En 2014, je décide de partir pour la première fois seul en Arménie et en Artsakh, sur les traces de mes origines. Là-bas, je n'ai pas de famille, et je ne connais personne. Ce voyage initial m'amena à y retourner plusieurs fois par la suite, au gré des rencontres, des amitiés forgées, et des trajets parcourus.
La jeune république d’Arménie, indépendante depuis 1991, reprend son souffle quand il s’agit de regarder le chemin parcouru. Ici chaque Arménien porte en soi le poids de son histoire. Le génocide perpétré en 1915 reste un traumatisme vif malgré le siècle écoulé.
Depuis cela, la route est restée sinueuse. L’embargo turc, les années de communisme au sein de l’URSS, le tremblement de terre de 1988 qui fit 30 000 morts, ou encore la guerre contre l’Azerbaidjan au sujet du Haut-Karabagh (Artsakh)… La litanie des épreuves a endurci le peuple arménien.
Plus près de nous, en 2015, année de centenaire du génocide, l’afflux de réfugiés arméniens de Syrie fuyant l’Etat Islamique, et souvent descendants des rescapés des « marches de la mort » de 1915, nous interpelle comme un clin d’œil macabre de l’Histoire.
Le pays porte encore les stigmates des années sous l’influence soviétique. A la chute de l’Empire, les inégalités y ont progressé selon le schéma tristement banal des ex-républiques d’URSS. Les oligarques ont prospéré, créant des disparités, vampirisant parfois les richesses. Les plus vieux regrettent ce temps béni où tout le monde mangeait à sa faim, où demain n’était pas une inquiétude.
L’Eglise a également pu reprendre sa place centrale dans la société, ce qui n’était pas le cas durant les années soviétiques. Première nation chrétienne de l’Histoire, l’Arménie est fervente croyante. De tout temps c’est l’Eglise qui a cimenté les relations sociales entre Arméniens, dans tous les pays de la diaspora, et insufflé l’espoir auprès de ceux qui souffraient.
Aujourd’hui en Arménie, la vie s’écrit au présent...
Et pourtant..souvent il faudra aussi partir, si l’on trouve l’occasion. En Russie, aux Etats Unis, en France….chez un cousin, un oncle, un fils…et rejoindre ainsi la diaspora, dont le nombre dépasse désormais la population vivant au pays.
Et pourtant… Au pied du mont Ararat, l’Arménie reste généreuse, souriante et pudique.
Un vent de conscience balaie le pays. Ca et là, des défenseurs de la démocratie, des idéalistes, se font quand-même entendre, malgré la répression terrible qu'exerce le régime.
Le pays s’ouvre, le tourisme se développe, la jeunesse s’investit dans son avenir, s'engage. Les raisons d'espérer sont multiples.
En Arménie, la vie reste dure. On y souffre, et on y rit aussi.
Mais il faudra survivre, puisque tel est le sort des Arméniens. Juste une épreuve de plus...
En 2014, je décide de partir pour la première fois seul en Arménie et en Artsakh, sur les traces de mes origines. Là-bas, je n'ai pas de famille, et je ne connais personne. Ce voyage initial m'amena à y retourner plusieurs fois par la suite, au gré des rencontres, des amitiés forgées, et des trajets parcourus.